Vendredi 24 avril : augmenter le nombre de paniers à distribuer ?

Hier, 370 paniers ont été vendus (40 aux Courtillières, 330 au centre). Et nous avons dû refuser une centaine de commandes. Les maraichers partenaires de Marché sur l’Eau sont entre 2 saisons et ne peuvent fournir plus, les 2 camionnettes de l’association arrivent avec 1,6 tonne de marchandise et ne peuvent transporter plus… Que faire ?

Nous nous tournons alors vers un autre partenaire de la Butinerie, Olivier Mugler, le gérant de Canal Bio, qui porte avec Odile Marie-Noël le projet d’implantation d’un magasin Biocoop au sein de la Butinerie. L’idée : créer des paniers qui mixent les produits des maraichers franciliens avec des légumes issus du réseau de producteurs de Biocoop, en favorisant là également une production locale (idéalement moins de 150 Km). L’accord de principe est rapidement acté, reste à s’organiser.

Samedi 25 à mardi 28 avril : quelle composition des paniers ?

Côté contenu du panier, plusieurs choses à voir : le type de légumes et fruits disponibles auprès de chacun des 2 partenaires, le prix de ces différents aliments. En effet, la construction d’un panier implique de faire des calculs pour proposer un ensemble de légumes et fruits variés et de saison, un poids approximatif permettant aux acheteurs de savoir combien de repas seront possibles, et un coût qui permet de tenir le prix fixé à priori. Equilibre pas toujours simple, chacun convenant rapidement qu’un kilo de pommes de terre et une botte d’asperge sont finalement assez difficilement comparables, que ce soit dans leur prix au kilo ou dans leur usage en cuisine. Les échanges entre Christelle (directrice de marché sur l’eau) et ses producteurs partenaires d’une part, entre Olivier et Christelle d’autre part, permettent la définition du contenu des paniers et une répartition des commandes entre les 2 structures.

Dimanche 26 avril : 470 paniers mis à la vente

Les échanges entre Marché sur l’Eau et Canal Bio avançant, décision de proposer à la vente 470 paniers, soit 100 de plus que la semaine précédente. L’offre étant maintenant connue de plusieurs centaines de pantinois-es, l’ouverture des prises de commandes est rapidement suivie d’une multiplicité de connexions sur le formulaire….

Dimanche 26 : les bénévoles sont informés

Il faut anticiper côté logistique, organisation. Dès le dimanche, Serge, membre du conseil d’administration d’Ecobul, qui coordonne l’organisation et la mobilisation des bénévoles en lien avec d’autres adhérents de l’association, informe les personnes qui se sont portées volontaires de la nécessité de renforcer l’équipe qui sera présente à partir de 12h30 pour pouvoir préparer au mieux la constitution des 470 paniers et leur distribution à la fois aux Courtillières et dans la Cour de la Manufacture, rue Victor Hugo.

Lundi 27 avril : penser à la logistique

Un point est fait le lundi avec la Ville de Pantin : l’augmentation du nombre de paniers à préparer et la perspective d’un temps pluvieux (contrairement aux jeudis précédents) nécessite de pouvoir disposer de quelques barnums et tables en plus. Le cabinet du Maire (Guillaume, Myriam, Aminata) se charge de voir avec les services pour que le matériel puisse être livré le jeudi matin.

De son côté, Nadia, autre bénévole membre d’Ecobul fait un tour chez Métro, le magasin qui fourni les professionnels, car il devient compliqué d’acheter / commander des sacs pour préparer les paniers. En complément, Christelle passe commande auprès d’un fournisseur qui viendra livrer le mardi un ensemble de sacs. On est bons de ce côté là pour cette semaine, même si la taille des sacs finalement disponibles est inférieure à celle de ceux achetés les autres semaines.

Mardi 28 avril : paniers vendus !

Le total des commandes est atteint. Toujours une quarantaine du côté des Courtillières, 430 pour le centre.

Mercredi 29 avril : conseils et recettes s’ajoutent aux paniers

Le contenu prévisionnel des paniers est communiqué à Marion, Emma, Lila, Mélanie, Alice pour qu’elles puissent préparer des conseils, des recettes à publier sur la page facebook de la Butinerie. En effet, bien manger c’est plus que simplement acheter des aliments (même si en ce moment le « simplement » est un peu moins simple ;-)). De premières réactions ont été publiées suite aux posts de la semaine dernière, les partages commencent à se faire.

Jeudi 30 – Jour J – Le concombre avance masqué 😉

12h30 : Tout démarre bien : les bénévoles sont au rendez-vous. Se relaient chaque semaine Cindy, Damien, Fred, Iwan, Manu, Marion, Mathilde, Mélina, Mirjam, Nadia, Nathalie, Patrice, Pierrick, Salim, Touria, Viviane, Nacime, Sandrine, Serge, Zora, Coline, Anne, Faustine, Yamina, Vincent, Joël, Mounir, Bruno, et ceux que j’oublie (merci à vous). Les salariés de Marché sur l’Eau –Francky, Emma, Nathalie, Christelle, accompagnés de Quentin– arrivent dans les 2 camionnettes de Marché sur l’Eau pleines à raz-bord. Les cagettes sont sorties, alignées, les barnums sont montés, les tables dépliées, on commence à faire les paniers en attendant les livraisons complémentaires de Canal Bio.

A 13h, Canal Bio annonce qu’une partie des produits commandés ne lui a toujours pas été livrée. De plus, la camionnette du magasin va être trop juste pour tout amener en 1 voyage… De premiers produits sont livrés dans la cour de la Manufacture par Canal Bio, Quentin, Francky et Patrice prennent une camionnette et suivent le livreur pour aller chercher plus rapidement le complément attendu… Si la marchandise livrée permet de finaliser les 40 paniers pour les Courtillières, il faut au plus vite pouvoir récupérer le reste de la commande pour compléter les autres paniers.

14h30 : retour avec les produits Canal Bio…. Dans la précipitation nous n’avons pas vérifié les produits préparés avec le bon de commande initial… Erreur ! Dans la tension liée à l’arrivée tardive de ses fournisseurs (produits frais = livraisons au plus juste), 2 commandes se sont croisées côté Canal Bio. Résultat : il manque des oignons frais et des navets pour compléter une partie des paniers. Par contre nous sommes revenus avec trop de pommes de terres.

14h50 : échange téléphonique avec Olivier. On peut rattraper le coup en partie, mais pas complètement… Que faire ? Olivier a en stock 100 kilos de concombres qui peuvent remplacer des légumes manquants (oignons) ou compléter des paniers un peu moins garnis que prévu sur les navets. Les autres choix possibles : un panier moins diversifié, mais avec plus de pommes de terres ou alors décider de réduire le volume / la diversité de certains paniers et ajuster le prix….

Finalement à 15h le concombre est retenu ! Sa livraison est aussitôt engagée. Les bénévoles ont vérifié l’état de préparation de tous les paniers, mettent de côté les paniers à compléter et font sans attendre le calcul des ajustements nécessaires (quantité de navets, concombre à inclure) pour garnir les paniers.

16h30 : la distribution ouvre ! Les paniers sont prêts, les premiers pantinois invités à venir chercher leur panier entre 16h30 et 17h arrivent, mais le temps est changeant. La distribution se déroule de façon fluide. Cependant, un grain vient bousculer les barnums et mouiller quelques paniers posés sur une table… Il faut vite prendre de nouveaux sacs, remettre les produits dans ces sacs…

19h : 8 personnes ne sont pas venues chercher le panier qu’elles avaient commandé. Quelques unes, qui n’avaient pas pu commander, sont venues et attendent pour voir si elles pourront finalement repartir avec un panier. Objectif : vendre tous les paniers, 0 marchandise gâchée.

19h30 : les salariés de Marché sur l’Eau et les bénévoles rangent, démontent les barnums, puis font un débriefing « à chaud » en partageant un verre de bière des faucheurs volontaires (c’est une autre histoire..). Au menu : comment s’est déroulée l’après-midi ? Quels enseignements pour la semaine prochaine ?

20h : les applaudissements aux fenêtres sont relayés par ceux des salariés et bénévoles encore présents. Puis chacun rentre chez soi.

Et la solidarité ?

La distribution-vente est l’occasion de solliciter des dons permettant de financer des paniers solidaires. Une cagnotte en ligne est également disponible sur le site HelloAsso, cagnotte gérée par Ecobul.

En 2 semaines, 390 € ont été récoltés, donnés par les pantinois qui ont acheté un panier, permettant la commande de l’équivalent de 39 paniers. Merci à chacun-e. Les paniers sont préparés et distribués par le collectif Solid 19.

La cagnotte est toujours active !

Samedi 2 : fin du rangement et préparation de la semaine à venir

Christelle doit voir avec ses producteurs partenaires les marchandises disponibles jeudi prochain (en surveillant la météo pour savoir ce qui sera à maturité et qui pourra être sorti de terre mercredi ou jeudi matin), Olivier regarde aussi de son côté. Les bénévoles d’Ecobul préparent le nouveau formulaire et doivent décider d’ici à lundi, en lien avec Christelle et Olivier, du nombre de paniers proposés à la vente.

Serge revient avec 3 autres personnes à la Manufacture pour sortir et faire sécher les barnums.

Quelles suites ?

Encore une distribution le jeudi 7. Et après ?

La suite va dépendre de la capacité à mobiliser des bénévoles, de la façon dont vont ré ouvrir les marchés et autres commerces, donc de l’intérêt à poursuivre une distribution-vente somme toute consommatrice d’énergie…

Dans tous les cas, les partenaires associés au sein de La Butinerie ont fait preuve de leur capacité à agir ensemble, au service d’une alimentation accessible et de qualité pour les pantinois.

En parallèle le projet de démarrage de la Butinerie avance. Dans la même semaine, une réunion a eu lieu entre La Butinerie, le promoteur qui représente le futur propriétaire du local et la Ville de Pantin pour avancer sur la signature du bail, plusieurs candidat-es au poste de directeur/directrice ont été reçus en entretien… à distance, les échanges ont continué avec l’ADEME pour voir dans quelles mesures l’agence peut appuyer financièrement le projet dans ses premières années. Et un passage à la banque a permis de finaliser l’ouverture du compte… Plus de 11 000€ de parts sociales en chèques ont été déposés. Il va être plus simple de continuer à proposer la prise de parts. Nous continuons à compter sur vous !

Patrice